L'armée syrienne a repoussé une attaque rebelle contre une importante base militaire dans le nord, faisant au moins 25 morts dans les rangs des insurgés, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Dans le même temps, les soldats ont repris leurs bombardements terrestres et aériens sur Damas et sa province, en proie aux combats, au lendemain de la chute d'un obus sur Abou Roummané, le quartier des ambassades dans la capitale, qui a fait un mort et trois blessés, selon une source officielle et l'OSDH.

Les rebelles, qui assiégeaient la base de Cheikh Souleimane depuis des semaines, ont dû battre en retraite le matin après plusieurs heures de combats, et les troupes du régime ont regagné du terrain dans le nord du pays, dont une grande partie est contrôlée par les rebelles, a précisé l'OSDH.

Au moins 25 insurgés ont péri, les abords de la base ayant été minés et l'aviation ayant intensifié ses attaques contre les assaillants, a ajouté le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, en citant un rebelle ayant participé aux combats.

La base de Cheikh Souleimane est située à environ 25 km au nord-ouest d'Alep, la grande métropole du nord.

Il y a trois jours, les rebelles avaient pris le contrôle d'une autre base militaire de la région, la Base 46, à 12 km à l'ouest d'Alep et d'où le régime bombardait les localités environnantes, selon des militants et des sources militaires.

Après la chute de la Base 46, les rebelles comptaient sur la capture de celle de Cheikh Souleimane pour permettre la «libération» quasi-complète d'un large territoire allant de la frontière turque jusqu'à Alep.

À Damas, l'armée bombardait les quartiers sud ainsi que la localité proche de Daraya, dont les troupes tentent de reprendre le contrôle total, selon l'ONG.

L'agence officielle Sana a rapporté que les soldats avaient tué «plusieurs terroristes» dans les vergers de Daraya, terme par lequel les autorités désignent les rebelles.

Et l'aviation menait des raids sur la Ghouta orientale, principale base arrière des rebelles qui tentent de pénétrer dans la capitale, selon l'OSDH.

L'aviation a en outre mitraillé les provinces d'Alep et d'Idlib (nord-ouest), tuant une jeune fille et faisant 10 blessés.

Dans l'est, où les rebelles ont récemment pris le contrôle d'une importante zone, les bombardements terrestres et aériens ont visé Deir Ezzor et Mayadine, l'une des dernières localités échappant encore totalement aux insurgés, selon l'ONG.

Sur la côte, la province de Lattaquié était également en proie aux bombardements et aux combats.

Mercredi, 31 personnes ont péri, dont 13 rebelles et 5 soldats, selon l'OSDH qui a recensé plus de 39 000 morts depuis le début du conflit il y a 20 mois.