Lakhdar Brahimi, nouveau médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, a déclaré vendredi qu'il était peu confiant quant à ses chances de mettre fin au conflit qui déchire le pays.

Interrogé sur la chaîne française France 24 pour savoir s'il était confiant sur la possibilité de mettre fin à la guerre en Syrie, M. Brahimi a répondu : «Non, je ne le suis pas».

«Ce en quoi je suis confiant, c'est que je vais faire tout mon possible, je vais vraiment faire de mon mieux», a néanmoins ajouté le successeur de Kofi Annan.

«Il se peut que j'échoue, mais parfois on a de la chance et on arrive à avancer», a encore dit l'ancien ministre des Affaires étrangères algérien, interrogé cette fois par la BBC.

«J'espère que les Syriens vont coopérer dès le début et que la communauté internationale me soutiendra aussi», a ajouté M. Brahimi, reprenant l'argument de son prédécesseur qui souhaitait voir un front uni au Conseil de sécurité de l'ONU pour persuader le président syrien Bachar al-Assad de mettre fin au conflit.

Ancien envoyé de l'ONU en Afghanistan et en Irak, Lakhdar Brahimi a annoncé qu'il serait prochainement à New York pour s'entretenir avec les membres du Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

«Ils me demandent de faire ce travail, mais s'ils ne me soutiennent pas, ce travail n'existe pas, donc j'ai hâte de pouvoir discuter avec eux», a prévenu M. Brahimi, 78 ans.

«Ils sont divisés mais ils peuvent sûrement trouver un terrain d'entente», a ajouté le nouveau médiateur.

La Russie et la Chine sont les derniers soutiens de Damas et ont opposé à trois reprises leur veto au Conseil de sécurité contre des résolutions qui prévoyaient des sanctions contre le régime syrien. A l'inverse les pays occidentaux soutiennent les rebelles.