Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé samedi au vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhai Jun, que son pays était visé pour le rôle «historique qu'il joue au Proche-Orient», selon l'agence officielle Sana.

M. Assad a dit lors d'un entretien à Damas avec l'émissaire chinois «apprécier la position de la Chine à l'égard des dirigeants et du peuple syriens» a indiqué l'agence.

Les évènements en Syrie, a poursuivi M. Assad, «visent à diviser ce pays, à porter un coup à sa position géopolitique et à son rôle historique dans la région».

Il s'est dit en outre déterminé à «avancer dans le processus des réformes politiques conformément à un plan et un calendrier précis».

Le régime syrien est secoué depuis onze mois par un mouvement de contestation sans précédent, qu'il réprime dans le sang au prix de milliers de morts, selon des militants des droits de l'Homme.

Pour sa part, l'émissaire chinois, arrivé la veille à Damas, a affirmé le soutien de son pays au régime syrien.

«La Chine appuie les réformes en cours en Syrie et les mesures importantes prises par ce pays dans ce domaine», a-t-il déclaré en référence au projet de nouvelle constitution établi par les autorités et l'annonce de la tenue le 26 février d'un référendum sur ce texte.

M. Zhai a assuré que «la Chine poursuivra son rôle constructif et positif visant à trouver une solution politique à la crise, à travers le dialogue entre toutes les parties, et loin de toute intervention étrangère».

Jeudi, avant son départ pour Damas, M. Zhai avait rappelé que son pays n'approuverait «pas une intervention armée en Syrie, ni l'avènement par la force d'un soi-disant ''changement de régime''», selon l'agence Chine nouvelle.

Le 4 février, la Chine et la Russie ont opposé leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les exactions du régime de Bachar al-Assad contre sa population.