L'OTAN menait ce soir des raids intensifs sur Tripoli où au moins une douzaine de puissantes explosions ont été ressenties depuis le centre de la capitale.

Six premières détonations ont retenti vers 00H35 locale (18H35 heure de Montréal), suivies par plusieurs autres quelques minutes plus tard, selon un journaliste de l'AFP qui n'était pas en mesure de déterminer les sites visés.

L'OTAN avait mené lundi et mardi soir des raids notamment sur Tripoli et sa banlieue Tajoura ainsi qu'à Al-Jafra, à 600 km au sud de la capitale.

Le porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim avait affirmé mardi que 718 civils ont été tués et 4067 autres blessés par les raids de l'OTAN et de la coalition internationale entre le 19 mars, date du début de l'opération militaire en Libye, et le 26 mai.

Attentat à Benghazi

Le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion, «condamne» l'attentat à la bombe, qu'il attribue au régime de Mouammar Kadhafi, qui s'est produit mercredi soir sur le stationnement extérieur de l'un des plus grands hôtels de Benghazi, fief des rebelles dans l'Est de la Libye.

«Le CNT condamne fermement l'explosion d'une voiture piégée (...) et annonce sa détermination à traduire ses auteurs en justice», déclare un communiqué reçu par l'AFP.

«Cet acte de terrorisme montre, une fois de plus, la caractère irresponsable et criminel du régime Kadhafi. Aucun acte terroriste ne peut renverser le mouvement vers la liberté, la démocratie et les droits de l'homme en Libye, choisi par le peuple et soutenu par la communauté internationale», poursuit le texte signé du président du CNT, Moustapha Abduljalil.

L'explosion n'a provoqué aucune victime mais a détruit deux voitures sur le parking de l'hôtel Tibesti, conclut le texte.

Deux voitures garées dans le parking de l'hôtel Tibesti, où logent habituellement des diplomates, des journalistes et des responsables rebelles, ont été éventrées par l'explosion, qui a provoqué un gros nuage de fumée noire visible dans tout le centre de Benghazi, a constaté un journaliste de l'AFP.

C'est dans cet hôtel que le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, venu inaugurer mardi un consulat de son pays, a déclaré au cours d'une conférence de presse que «le régime de Kadhafi est fini», apportant un plein soutien au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion, et provoquant une vive condamnation de Tripoli.