Le bilan des morts résultant des violents affrontements qui ont éclaté vendredi entre des protestataires islamistes et les forces de l'ordre en Égypte est passé à 17 victimes, a indiqué samedi un responsable de la sécurité.

Les heurts se sont multipliés dans des secteurs densément peuplés de plusieurs villes et provinces du pays, dont Le Caire, Gizeh, Ismaïlia et Alexandrie.

Des dizaines de membres des Frères musulmans et leurs partisans ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé, Mohammed Fathallah, 62 personnes ont été blessées à la suite de ces combats.

Les rues étaient relativement calmes, samedi. Le ministre de l'Intérieur, Mohammed Ibrahim, a prévenu que les policiers ne «toléreraient pas les attaques contre la sécurité des citoyens égyptiens».

Les Frères musulmans continuent d'organiser des manifestations sur une base quasi-quotidienne afin d'exiger la réhabilitation du président Mohammed Morsi, chassé du pouvoir par l'armée le 3 juillet.

Les rassemblements pro-Morsi sont toutefois devenus plus rares en raison de la violente répression de la part des autorités, qui ont arrêté des milliers de personnes et fait des centaines de morts lors du démantèlement sanglant de deux camps de protestation au mois d'août.

Le gouvernement intérimaire soutenu par l'armée égyptienne a inscrit la formation politique sur sa liste d'organisations terroristes, l'accusant d'être derrière une série d'attentats contre les forces de sécurité, sans toutefois présenter de preuves publiquement à cet effet.

Les événements se précipitent à l'aube de la consultation populaire prévue pour les 14 et 15 janvier, référendum sur la Constitution amendée perçu comme une étape importante du plan de transition du gouvernement intérimaire.

Les Frères musulmans ont appelé au boycottage du référendum.