La stabilité des monarchies du Golfe est essentielle pour la sécurité de l'Égypte, a indiqué dimanche le premier ministre égyptien Hazem Beblawi, après l'annonce la veille par les Émirats arabes unis d'une aide de 3,9 milliards de dollars à son pays.

Les Émirats arabes unis et d'autres monarchies du Golfe ont été de fervents soutiens des nouvelles autorités égyptiennes en place depuis la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi.

Ils ont promis d'apporter leur aide au gouvernement intérimaire pour faire face à la situation économique désastreuse du pays qui traverse une profonde crise politique depuis plus de deux ans.

«La stabilité du Golfe est un des piliers essentiels de la stabilité de la sécurité de l'Égypte», a indiqué M. Beblawi à des journalistes à Abou Dhabi.

«Toute atteinte à la sécurité d'un État du Golfe serait une atteinte directe à la sécurité nationale de l'Égypte», a indiqué le chef du gouvernement intérimaire mis en place par l'armée après la destitution le 3 juillet du président islamiste.

Quatorze Égyptiens et 16 Émiratis vont être jugés aux Émirats à partir du 5 novembre pour appartenance à une branche illégale des Frères musulmans, le mouvement dont M. Morsi est issu.

Parmi les accusés figurent des médecins, des ingénieurs et des professeurs d'université arrêtés entre novembre 2012 et janvier 2013, selon l'organisation Human Rights Watch.

Sur les 3,9 milliards US d'aide des Émirats, une allocation de plus d'un milliard USD est prévue pour financer les besoins en produits pétroliers de l'Égypte et le reste pour financer des projets de développement dans plusieurs domaines dont ceux de la santé, de l'éducation et du logement, selon l'agence officielle émiratie WAM.

Le riche pays pétrolier du Golfe avait déjà fait don en juillet d'un milliard de dollars à l'Égypte, outre le placement d'un dépôt sans intérêt de 2 mds USD à la Banque centrale égyptienne.

L'Arabie saoudite et le Koweït ont annoncé de leur côté des aides cumulées de 9 milliards à l'Égypte dans les jours qui ont suivi la mise à l'écart du président Morsi, pour soutenir le pouvoir mis en place par l'armée.