Une Cour d'appel a confirmé lundi la condamnation à un an de prison du premier ministre du président destitué Mohamed Morsi pour n'avoir pas fait appliquer une décision de justice, dernier épisode en date d'une répression implacable visant les islamistes.

Hicham Qandil avait été condamné en première instance en juillet pour n'avoir pas fait exécuter un jugement qui annulait la privatisation d'une compagnie publique et ordonnait le retour de ses employés licenciés.

Début septembre, la justice avait ordonné le gel des avoirs de M. Qandil et lui avait interdit de quitter le pays. «Il va faire l'objet d'un mandat d'arrêt et devra effectuer sa peine de prison», a assuré à l'AFP un haut responsable de la sécurité qui a requis l'anonymat.

Depuis que l'armée a, le 3 juillet, destitué et arrêté M. Morsi, premier président démocratiquement élu en Égypte, M. Qandil est resté extrêmement discret durant la vague de répression meurtrière qui s'est abattue sur les partisans islamistes du chef de l'État déchu.

Plus d'un millier de manifestants pro-Morsi ont été tués par balle par la police et l'armée au cours de la seule troisième semaine d'août et plus de 2000 membres des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi qui avait remporté haut la main les législatives fins 2011, ont été emprisonnés.

Parmi ces derniers figurent la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie, accusés, à l'instar de M. Morsi, détenu au secret, de divers chefs de corruption, incitation aux meurtres, voire meurtres.