Les autorités militaires égyptiennes ont ordonné mercredi que l'ex-président Hosni Moubarak soit placé en résidence surveillée s'il est libéré de prison dans l'attente du verdict de son procès pour meurtres et corruption, a annoncé le gouvernement.

«Dans le cadre de la loi sur l'état d'urgence, (le pouvoir militaire) a ordonné que Moubarak soit placé en résidence surveillée», a annoncé un communiqué du gouvernement mis en place par l'armée après la destitution le 3 juillet du successeur de M. Moubarak, l'islamiste Mohamed Morsi.

Le président intérimaire Adly Mansour a déclaré l'état d'urgence, donnant aux forces de sécurité de larges pouvoirs pour au moins un mois après la dispersion des campements des partisans de M. Morsi au Caire, qui avait fait des centaines de morts.

Hosni Moubarak, qui avait dépassé la durée maximum de détention provisoire dans trois affaires le concernant, a obtenu mercredi qu'un tribunal ordonne sa libération dans la quatrière et dernière affaire, qui concerne des accusations d'enrichissement illicite.

Son procès pour meurtre et corruption est toujours en cours, et une nouvelle audience est prévue dimanche, mais il pourrait en théorie comparaître libre, à moins que le parquet ne l'inculpe de nouvelles charges, comme cela a été le cas jusqu'à présent, pour le maintenir en détention préventive.