L'Union européenne (UE) a annoncé dimanche qu'elle examinerait «très prochainement» ses relations avec l'Égypte, prévenant les autorités que les demandes démocratiques et les droits fondamentaux du peuple «ne peuvent être ignorés», pas plus qu'ils peuvent être «lavés dans le sang».

Lors d'une rare déclaration commune de politique étrangère, les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen ont affirmé qu'il revenait à l'armée égyptienne et au gouvernement intérimaire de mettre fin à la violence et d'entamer un dialogue politique pour restaurer rapidement la démocratie.

Près de 900 personnes ont été tuées lors de heurts survenus depuis une semaine entre les forces de sécurité et les partisans du président destitué Mohammed Morsi, selon les autorités égyptiennes.

Les leaders de la diplomatie européenne se réuniront lundi matin à Bruxelles pour discuter des possibles actions de l'UE en réponse à la crise en Égypte. Ces diplomates tenteront d'établir les bases d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères portant sur l'Égypte, plus tard cette semaine.

L'UE verse 6,7 milliards $ US en prêts et en aide humanitaire à l'Égypte, le tout conditionnel à la progression du pays vers la démocratie.

En plus de pressions économiques, la chancelière allemande, Angela Merkel, a avancé dimanche l'idée d'un arrêt des envois d'armes à l'Égypte.