Les États-Unis ont félicité dimanche le nouveau président égyptien Mohamed Morsi et appelé l'Égypte à rester un «pilier de la paix dans la région».

Le président américain Barack Obama a appelé le nouveau président égyptien Mohamed Morsi pour le féliciter et l'assurer du soutien des États-Unis pour la transition de l'Égypte vers la démocratie, a indiqué la Maison-Blanche.

«Il a souligné son intérêt à collaborer avec le président élu Morsi, sur la base du respect mutuel, pour faire progresser les nombreux intérêts partagés entre l'Égypte et les États-Unis», a ajouté la Maison-Blanche.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney a déclaré dans un communiqué qu'il est «essentiel que le nouveau gouvernement continue à faire de l'Égypte un pilier de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région», en référence implicite aux voeux de Washington d'une poursuite de la coopération du Caire avec Israël.

L'Égypte est avec la Jordanie le seul pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.

Par ailleurs, «nous pensons qu'il est important que le président élu (Mohamed) Morsi prenne en ce moment historique des mesures pour faire avancer l'unité nationale en consultant tous les partis sur la formation d'un nouveau gouvernement», ajoute le communiqué.

Avec 51,73% des voix, M. Morsi a battu Ahmad Chafiq, ultime Premier ministre d'Hosni Moubarak, et est devenu dimanche le premier président démocratiquement élu depuis la chute de M. Moubarak, contraint à la démission en février 2011 après une révolte populaire.

La Maison-Blanche a également souligné qu'il était «important que le nouveau gouvernement soutienne les valeurs universelles et respecte les droits de tous les citoyens égyptiens, dont les femmes et les minorités religieuses comme les chrétiens coptes».

«Des millions d'Égyptiens ont voté lors de ce scrutin et le président élu ainsi que le nouveau gouvernement égyptien ont à la fois la légitimité et la responsabilité de représenter un pays varié et courageux», dit le communiqué.

Le chef de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, John Kerry, a également salué dimanche «un moment historique» pour les Égyptiens et souligné que le nouveau président, qu'il a rencontré deux fois au Caire, allait devoir faire face à d'importants défis.

M. Morsi «s'est engagé lors de nos rencontres à protéger les libertés fondamentales dont les droits des femmes et des minorités, la liberté d'expression, le droit de se réunir, et il a dit qu'il comprenait l'importance des relations de l'Égypte post-révolutionnaire avec l'Amérique et Israël», a indiqué l'ancien candidat à l'élection présidentielle américaine de 2004, ajoutant: «comme partout ailleurs, les actes compteront plus que les mots».