La première élection présidentielle post-Moubarak en Égypte aura lieu fin mai, a déclaré le ministre chargé des Affaires parlementaires Mohammed Attiya dans le quotidien gouvernemental al-Ahram de mercredi.

Cependant l'annonce d'une date définitive pour cette élection revient à la commission électorale.

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a promis de se retirer une fois élu un nouveau chef de l'État, et s'est engagé à organiser ce scrutin avant la fin juin, sans donner de date précise.

L'annonce du ministre survient alors que le pouvoir militaire en place depuis le départ en février 2011 du président Hosni Moubarak sous la pression de la rue, fait face à une forte pression pour s'effacer rapidement au profit d'un pouvoir civil.

M. Attiya a indiqué que les candidatures pourraient être déposées durant une période de trois semaines débutant le 10 mars, et qui sera suivie par 45 jours de campagne électorale.

La commission électorale avait annoncé le 6 février que le dépôt des candidatures commencerait le 10 mars, mais sans donner de précision sur la date du vote.

Le Conseil consultatif, un organisme chargé d'aider le pouvoir militaire dans la direction des affaires de l'Égypte durant la transition, avait proposé fin janvier que la présidentielle ait lieu le 16 mai.

L'Égypte a déjà élu ses premiers députés de l'ère post-Moubarak entre novembre et janvier derniers, une élection qui a vu un raz-de-marée des islamistes, qui ont décroché toutes tendances confondues près des trois quarts des sièges. L'élection des sénateurs est actuellement en cours.