Le président américain Barack Obama a évoqué la crise égyptienne avec les dirigeants turc, israélien, saoudien et britannique, réaffirmant son souhait d'une «transition vers un gouvernement répondant aux aspirations» des Égyptiens, a indiqué dimanche la Maison Blanche.

M. Obama «a appelé plusieurs dirigeants étrangers pour parler de la situation en Égypte», a dit la présidence américaine dans un communiqué.

Samedi, il a appelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et le roi Abdallah d'Arabie saoudite.

M. Obama leur a réaffirmé son souhait d'une «transition vers un gouvernement répondant aux aspirations du peuple égyptien». Il a également renouvelé son appel à la «retenue» et son «opposition à la violence», a indiqué la Maison Blanche.

Le président américain a également demandé à chacun des dirigeants leur évaluation de la situation, et ils sont tombés d'accord pour rester en contact.

Dimanche, il s'est également entretenu avec le Premier ministre britannique David Cameron.

Dans un communiqué, Downing Street a fait état de l'identité de vues entre les deux dirigeants: condamnation des violences, appel au président Hosni Moubarak à ne pas réprimer les manifestations, respect de la liberté de rassemblement et d'expression.

David Cameron et Barack Obama estiment tous deux que «l'Égypte a maintenant besoin d'engager un processus de réforme politique globale avec une transition menée en bon ordre par les Égyptiens vers un gouvernement qui réponde aux doléances du peuple et à ses aspirations à un avenir démocratique», ajoute le cabinet du Premier ministre.

Face aux manifestations qui réclament le départ d'Hosni Moubarak, allié essentiel des Occidentaux dans le monde arabe, Européens et Américains adoptent un vocabulaire commun pour dénoncer les violences et appeler le raïs égyptien à engager de profondes réformes.

Dans une déclaration conjointe, le Premier ministre britannique, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy avaient appelé samedi Hosni Moubarak à «engager un processus de changement» face aux «revendications légitimes» de son peuple et à «éviter à tout prix l'usage de la violence contre des civils».

Le régime du président Moubarak, au pouvoir depuis 29 ans, était confronté dimanche à un sixième jour de révolte. Au moins 125 personnes sont mortes et des milliers blessées depuis le début de la contestation.