Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, assistera la semaine prochaine à une importante rencontre de paix internationale visant à mettre fin à la guerre en Syrie, alors que la pression sur les rebelles s'accentue pour qu'ils assistent aux discussions.

M. Baird se rendra à Montreux, en Suisse, pour le début de la conférence de paix, connue sous le nom de Genève 2. Il s'agit de la plus récente initiative visant à trouver une solution politique au conflit syrien qui a fait environ 120 000 morts.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, tente de réunir tous les groupes impliqués dans le conflit, mais les différentes factions ne rendront pas leur décision avant vendredi.

À Genève, mercredi prochain, M. Baird devrait s'exprimer sur le besoin de permettre l'accès sécuritaire aux organismes humanitaires en Syrie.

Il planifie également souligner à l'opposition la nécessité de s'unir et d'exclure les éléments extrémistes.

À Washington, M. Kerry a dit à des journalistes que les États-Unis étaient aussi très inquiets de la montée de l'extrémisme en Syrie.

«Le monde n'a pas besoin de se faire rappeler que la Syrie est un aimant à djihadistes et à extrémistes. De tous les endroits, aujourd'hui, c'est le plus puissant aimant à terrorisme», a-t-il déclaré.

Rick Roth, le porte-parole de M. Baird, a réitéré que le Canada souhaitait une solution politique pour mettre fin au conflit.

Un militant montréalais d'origine syrienne n'était pas optimiste quant à la conférence de paix de la semaine prochaine, mais a affirmé que M. Baird et le reste de la communauté internationale n'avaient pas d'autre choix que d'essayer.

«L'opposition syrienne n'a vraiment rien à offrir en ce moment», a affirmé Faisal Alazem, qui se rendra en Turquie ce week-end pour aider bénévolement des réfugiés syriens.

«Elle est en mauvaise posture pour Genève 2. Je pense que le régime a la mainmise sur ces négociations», a-t-il ajouté.

M. Alazem ira visiter une école de fortune que fréquentent 1200 enfants qui ont été forcés de fuir leur pays.

Située à cinq kilomètres de la frontière syrienne, l'école est financée par des Canadiens d'origine syrienne qui vivent à Montréal. Le même groupe finance également un hôpital de campagne en Syrie. M. Alazem a soutenu avoir proposé au gouvernement canadien de financer ces deux projets.