L'armée canadienne ne prévoit pas effectuer de raids dans le cadre de ses opérations d'évacuation en Libye, et tout ressortissant souhaitant quitter le pays doit se rendre aux points d'embarcation, a fait savoir le commandant de la mission, vendredi.

Les risques liés aux opérations des forces spéciales ont été démontrés cette semaine, alors que trois soldats néerlandais ont été capturés. Ils semblent avoir été kidnappés par des forces loyales au leader libyen Mouammar Kadhafi pendant qu'ils tentaient de faire sortir des concitoyens. D'intenses négociations étaient en cours avec Tripoli, vendredi, dans une tentative de libérer les militaires.

Le lieutenant-colonel Tony DeJacolyn a soutenu, en entrevue avec La Presse Canadienne, qu'il n'y avait aucun plan quant au départ de citoyens canadiens du territoire libyen.

L'aide humanitaire est au centre du modeste déploiement militaire canadien qu'a lancé le gouvernement de Stephen Harper, en Méditerranée. Toutefois, le Canada n'envisage pas pour le moment l'envoi d'une équipe d'intervention en cas de catastrophe (EICC) dans la région.

La situation en Libye est volatile au point où le lieutenant-colonel DeJacolyn a indiqué qu'il n'est pas certain qu'un déploiement d'EICC soit pertinent.

Le navire NCSM Charlottetown a été déployé, mercredi, mais l'étendue de sa mission n'a toujours pas été précisée. La frégate pourrait être utilisée à des fins d'évacuation, mais sa capacité de cargaison n'est pas élevée.

Le lieutenant-colonel DeJacolyn a mentionné qu'il n'avait pas encore reçu d'instructions sur la manière dont la frégate sera utilisée.

Les millions de dollars promis en aide humanitaire par le premier ministre Harper, plus tôt cette semaine, seront versés à des organisations non-gouvernementales, tels le Comité international de la Croix-Rouge et l'Organisation internationale pour les migrations.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui les violences qui secouent la Libye depuis plusieurs jours, et ont franchi les frontières de la Tunisie et de l'Égypte.