Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué samedi l'annonce par une coalition de milices, notamment islamistes, d'un cessez-le-feu en Libye et a menacé de sanctions ceux qui feraient obstacle aux efforts de paix dans ce pays.

Le Conseil a en outre fait part de son soutien à la tenue la semaine prochaine à Genève d'une deuxième session des pourparlers de l'ONU sur la paix en Libye en demandant instamment à tous les belligérants d'y prendre part.

Une première session de négociations a débuté mercredi dernier, et l'ONU a annoncé dans un communiqué que les participants étaient parvenus vendredi à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d'unité.

La coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle notamment Tripoli, a annoncé vendredi un «cessez-le-feu» sur tous les fronts.

«Il ne peut y avoir de solution militaire à la crise en Libye», affirme une déclaration unanime du Conseil de sécurité de l'ONU diffusée samedi.

Le Conseil de sécurité «est prêt à sanctionner ceux qui menacent la paix en Libye, sa stabilité ou sa sécurité, qui font obstruction ou minent le succès de sa transition politique», ajoute cette déclaration.

Plusieurs parties libyennes ont participé mercredi et jeudi à Genève à une réunion sous l'égide de l'ONU pour tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, avec deux gouvernements rivaux, ainsi que de puissantes milices se battant pour le contrôle des villes et la manne du pétrole.

Le cesse-le-feu annoncé par Fajr Libya, qui s'est emparée de la capitale Tripoli l'été dernier et contrôle également Misrata, la troisième ville du pays, a conforté les efforts de l'ONU en vue de persuader les principaux acteurs du conflit de négocier la fin des combats.

Le Conseil de sécurité a salué les efforts de médiation de l'envoyé de l'ONU Bernardino Leon lors des pourparlers, considérés comme ceux de la dernière chance pour lancer un processus de paix en Libye.