Ali Tarhouni, un libéral et ancien ministre du gouvernement rebelle en 2011, a été élu président de l'Assemblée constituante libyenne qui a entamé ses travaux lundi, a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole de l'Assemblée, Naji Al-Harbi.

Ali Tarhouni est un ancien opposant du régime déchu de Mouammar Kadhafi. Après plusieurs années en exil, il est rentré au pays pour rejoindre la rébellion de 2011 contre l'ancien régime.

Il avait notamment occupé le poste de ministre dans le bureau exécutif du Conseil national de transition (CNT) qui était le bras politique de la rébellion.

Après la chute du régime kadhafiste, M. Tarhouni a fondé le Parti national centriste (PNC) qui s'était allié avec d'autres partis et personnalités de tendances libérales, au sein de l'Alliance des forces nationales (AFN).

L'Assemblée constituante, élue le 20 février pour rédiger la Constitution de la Libye, a lancé ses travaux lundi lors d'une cérémonie à Al-Baida, dans l'Est libyen, en présence de 47 membres.

L'Assemblée devait compter 60 membres, représentant à égalité les trois régions historiques de la Libye - la Cyrénaïque (est), le Fezzan (sud) et la Tripolitaine (ouest) -, sur le modèle du comité des Soixante qui avait rédigé la première Constitution en 1951, abolie par le dictateur déchu Mouammar Kadhafi en 1977.

Mais en raison des violences ayant émaillé le scrutin du 20 février, seulement 47 membres ont été élus.

De nouvelles élections devraient être organisées dans les régions concernées, pour attribuer les 13 sièges non pourvus. Aucune date n'a été fixée toutefois jusqu'ici pour le scrutin.

À l'instar de celle de 1951, l'Assemblée constituante siège à al-Baida, à 1200 km à l'est de la capitale.

Lors de leur réunion inaugurale, les membres devraient choisir un président et entamer les discussions pour adopter le règlement intérieur.

L'Assemblée a 18 mois pour rédiger le projet de Constitution qui doit déterminer la structure du pouvoir, le statut des minorités et la place de la charia. Après son adoption par la Constituante, la Loi fondamentale doit être soumise à référendum.

La Libye a été privée d'une véritable Loi fondamentale pendant les 40 ans de dictature du régime de Mouammar Kadhafi qui a pris fin en octobre 2011.

PHOTO ABDULLAH DOMA, ARCHIVES AFP

Ali Tarhouni est un ancien opposant du régime déchu de Mouammar Kadhafi. Après plusieurs années en exil, il est rentré au pays pour rejoindre la rébellion de 2011 contre l'ancien régime.