Une membre du Congrès général national libyen (CGN), la plus haute autorité du pays, a expliqué mercredi aux services de sécurité à l'entrée de la mairie de Tripoli qu'elle portait une grenade dans son sac pour sa «propre sécurité».

«Au moment de son entrée dans la mairie de Tripoli pour assister à une réunion, Mme Souad Soltane a fait passer son sac dans le détecteur des armes et explosifs, déclenchant l'alarme», a expliqué le Conseil local sur sa page Facebook.

«Quand le responsable de la sécurité lui a demandé ce qu'elle avait dans son sac, elle lui a avoué la présence d'une grenade, expliquant qu'elle la portait pour sa propre sécurité», a-t-il ajouté.

Le Conseil a précisé que Mme Soltane a pu assister à la réunion après avoir remis la bombe au responsable de la sécurité. La députée a «voulu récupérer sa bombe à l'issue de la réunion, mais le responsable de la sécurité a refusé», selon la même source.

Le Conseil local de Tripoli a indiqué qu'il publiait cette mise au point pour démentir des informations sur les réseaux sociaux, faisant état de l'arrestation de la députée.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les armes ont proliféré en Libye, aux mains de milices armées mais aussi au sein de la population.

L'état de la sécurité reste très instable dans le pays.

Dans la capitale, des violences ont éclaté vendredi quand une milice de Misrata a tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ. En représailles, des hommes armés ont attaqué le QG de cette milice, au prix d'affrontements qui ont fait au moins 46 morts et plus de 500 blessés.