Le premier ministre britannique, David Cameron, a annoncé jeudi à Tripoli que les autorités libyennes avaient donné leur feu vert à une visite d'une équipe de la police britannique en vue d'enquêter sur l'attentat de Lockerbie perpétré en 1988.

«Dans le cas de l'attentat de Lockerbie, une équipe de la police (écossaise) sera en mesure de visiter» la Libye, a déclaré M. Cameron au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyen Ali Zeidan à l'occasion d'une visite à Tripoli qui n'avait pas été annoncée.

M. Cameron a fait état par ailleurs de «progrès» concernant l'enquête sur le meurtre d'une policière britannique, Yvonne Fletcher, au cours d'une manifestation devant l'ambassade de Libye à Londres en 1984.

Selon lui, des enquêteurs ont pu se rendre à trois reprises à Tripoli après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, renversé par une révolte armée en octobre 2011, dans le cadre de cette affaire.

Un attentat contre un avion de la Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie avait fait 270 morts, en majorité des Américains.

La seule personne condamnée pour l'attentat, Abdelbaset al-Megrahi, est décédée en mai dernier en Libye après avoir été libérée en 2009 par l'Écosse pour raisons de santé. Il avait été condamné en 2001 à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le directeur de la police fédérale américaine (FBI) et le procureur en chef écossais s'étaient rendus fin avril 2011 à Tripoli pour discuter avec les autorités libyennes de l'enquête sur Lockerbie.

Le bureau du procureur écossais estime que «l'enquête reste ouverte concernant l'implication d'autres personnes» que celle de Megrahi.

Les États-Unis, pour leur part, ont demandé aux nouvelles autorités libyennes d'avoir accès aux éléments dans le dossier Lockerbie.