L'OTAN pourrait apporter à terme son soutien à une réforme du secteur de la défense en Libye si les nouvelles autorités en faisaient la demande, a estimé lundi l'ambassadeur américain auprès de l'Alliance atlantique, Ivo Daalder.

«L'OTAN est prête, si les nouvelles autorités libyennes en font la demande, à considérer de quelle façon elle pourrait les aider, particulièrement dans le domaine de la réforme du secteur de la défense et de la sécurité», a affirmé M. Daalder devant quelques journalistes étrangers à l'occasion d'une visite du secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, à Washington.

Cette aide potentielle n'est envisageable qu'à «moyen ou long terme», a-t-il précisé.

L'opération de l'OTAN Protecteur unifié, qui a abouti à l'éviction du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a pris fin quelques jours après le décès de ce dernier le 31 octobre, après sept mois de campagne aérienne.

À l'heure actuelle, l'Alliance n'a plus aucun rôle en Libye, «tous les moyens militaires qui ont été utilisés pour cette opération sont repassés sous contrôle national», a affirmé l'ambassadeur américain.

Si l'OTAN est amenée à apporter son expertise en Libye, ce serait donc dans des domaines où elle a une longue expérience développée après la fin de la guerre froide en Europe de l'Est, selon lui, comme la formation d'une armée moderne ou la mise en place d'un ministère de la Défense efficace.

La Libye pourrait également renforcer ses liens avec l'Alliance atlantique et ses 28 membres en rejoignant le «Dialogue méditerranéen», a également estimé l'ambassadeur américain.

Créé en 1994, ce partenariat regroupe l'OTAN et sept pays (Mauritanie, Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte, Jordanie et Israël). Destiné à promouvoir la sécurité sur le pourtour méditerranéen, il prévoit notamment des ateliers de travail sur divers sujets liés à la défense, l'invitation d'experts et la formation de futurs instructeurs.