La décision de mettre un terme aux opérations de l'OTAN en Libye est liée à quatre conditions qui portent notamment sur la fin de la menace des forces pro-Kadhafi et l'amélioration de la situation à Syrte, a indiqué le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.

«Il existe un clair consensus» entre les membres de l'OTAN «sur la manière d'avancer» sur le dossier libyen, a précisé M. Panetta à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles.

Le conflit «approche de sa conclusion, après la chute du régime» de Mouammar Kadhafi, a-t-il estimé. «Mais il y a toujours de sérieux combats et des menaces contre la population civile».

Avant de décider de mettre fin à ses opérations, l'OTAN prendra en considération quatre facteurs: «l'évolution de la situation à Syrte, les moyens que conservent les forces de l'ex-régime pour attaquer les civils, le maintien de la capacité de Kadhafi à commander ces forces et la capacité des nouvelles autorités à assurer la sécurité», a détaillé M. Panetta.

«Les décisions vont dépendre des recommandations de nos commandants. La décision finale en reviendra aux dirigeants politiques» des pays membres de l'alliance, a-t-il précisé.

M. Panetta devait se rendre jeudi en fin d'après-midi à Naples, où se situe le centre de commandement de l'OTAN responsable des opérations en Libye.

Son homologue français, Gérard Longuet, a précisé de son côté que l'OTAN arrêtera ses opérations «quand il n'y aura plus de résistance formellement identifiée empêchant le fonctionnement normal d'un État» dans les régions les plus actives et peuplées du pays. «Nous avons du temps devant nous», a-t-il ajouté.

Les combattants des nouvelles autorités libyennes bombardaient jeudi les positions des partisans de Mouammar Kadhafi à Syrte, ville-symbole située à 360 kilomètres de Tripoli. Mais, sur le terrain, les forces loyalistes opposent toujours une résistance acharnée dans la ville assiégée.