Le président du Venezuela Hugo Chavez a renouvelé mardi son soutien au leader libyen, assurant qu'il reconnaissait son régime comme le seul légitime, à l'heure où les rebelles contrôlaient le quartier-général de Mouammar Kadhafi à Tripoli.

«Nous ne reconnaissons qu'un seul gouvernement, celui de Mouammar Kadhafi. Nous renouvelons notre solidarité avec le peuple frère libyen, agressé et bombardé», a déclaré M. Chavez en marge d'un Conseil des ministres retransmis par les médias d'État.

Les rebelles libyens contrôlaient entièrement mardi soir le quartier-général de Kadhafi à Tripoli, et n'ont pas trouvé trace du dirigeant libyen ou de ses fils, selon le porte-parole militaire de la rébellion, le colonel Ahmed Omar Bani.

M. Chavez a qualifié de «culot monstre» les récents événements en Libye. «Nous assistons sans aucun doute à la folie impérialiste. Ils le chassent et s'emparent de ses réserves internationales (en devises) et du pétrole», a-t-il poursuivi.

Depuis le lancement du mouvement de la rébellion en février, M. Chavez constitue un soutien indéfectible du régime libyen, fustigeant sans relâche l'intervention de l'OTAN et les sanctions économiques contre le colonel Kadhafi et son entourage.

Aujourd'hui, alors que les heures de Kadhafi semblent comptées et que ses soutiens les plus inconditionnels gardent le silence, le président vénézuélien demeure un des derniers chefs d'État à continuer à le soutenir ouvertement.

Dimanche, il avait déjà condamné les gouvernements d'Europe et les États-Unis, qui, selon lui, étaient «en train de détruire Tripoli sous les bombes».

M. Chavez accuse les États-Unis d'instrumentaliser les rebelles pour faire main basse sur les ressources pétrolières de la Libye. Il a également déjà accusé à plusieurs reprises les États-Unis de lorgner sur les abondantes réserves vénézuéliennes en hydrocarbures.

Âgé de 57 ans, M. Chavez est au pouvoir depuis 1999. Opéré d'une tumeur maligne dans la zone pelvienne le 20 juin à La Havane, il souhaite être candidat à la présidence en 2012 pour un troisième mandat.