La télévision d'État libyenne a diffusé mercredi soir des images du colonel Mouammar Kadhafi dans une réunion, les premières depuis une frappe aérienne de l'OTAN qualifiée par le régime libyen de tentative de l'assassiner.

Selon la télévision d'État, les images montraient une rencontre entre le colonel Kadhafi et des chefs tribaux. Un responsable libyen a affirmé à l'AFP que les images avaient été tournées vers 19h30 (13h30, heure de Montréal).

Il s'agit des premières images de Mouammar Kadhafi diffusées par les médias officiels libyens depuis le 30 avril, lorsqu'un raid aérien de l'OTAN avait détruit la maison d'un des fils du colonel, Seïf al-Arab, tué dans l'attaque avec trois petits-enfants du dirigeant libyen.

Le gouvernement de Tripoli avait alors dénoncé «une opération visant à assassiner» le colonel qui, selon le régime, se trouvait dans la maison au moment de l'attaque.

À la télévision, le colonel, portant des lunettes de soleil et vêtu de noir, a salué les chefs tribaux et s'est ensuite entretenu avec eux.

Lundi, le général italien Claudio Gabellini avait affirmé que l'OTAN ne cherchait pas à tuer le colonel Kadhafi et ne savait pas s'il était mort ou vivant.

Les bombardements de Tripoli par les avions alliés ont pour unique but de démanteler l'appareil militaire utilisé contre les civils par le régime libyen, avait insisté le général au cours d'une conférence de presse retransmise au siège de l'alliance à Bruxelles.

«Toutes les cibles de l'OTAN sont des cibles militaires, ce qui veut dire que les cibles que nous avons touchées, comme la nuit dernière à Tripoli, sont des bunkers de commandement et de contrôle», selon le général Gabellini qui s'exprimait depuis le QG de l'OTAN à Naples, dans le sud de l'Italie.

Ces déclarations faisaient suite à des bombardements aériens inhabituellement violents sur Tripoli dans la nuit de dimanche à lundi.

«L'OTAN ne vise pas des individus», avait-il souligné.

Interrogé pour savoir si le colonel Kadhafi était toujours vivant, le général italien de l'OTAN avait répondu: «nous n'avons pas de preuve. Nous ne savons pas ce que Kadhafi fait maintenant».