Les États-Unis appellent les militaires libyens à «cesser de combattre» contre leurs propres compatriotes et à ne pas obéir aux ordres du colonel Mouammar Kadhafi, a indiqué jeudi un haut-responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney.

«Tant que ces forces continuent de s'en prendre à la population libyenne, elles seront attaquées», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse au Pentagone.

«Notre message est: ne suivez pas les ordres du régime, n'attaquez pas la population, cessez de combattre, restez là où vous êtes, débarrassez-vous de votre équipement», a lancé le vice-amiral.

L'armée libyenne a poursuivi ses attaques jeudi contre Ajdabiya (160 km au sud de Benghazi) et Misrata (200 km à l'est de Tripoli), a-t-il dit, expliquant que la coalition cherchait à détruire dans ces zones les structures de commandement libyennes, leur logistique et les dépôts de munitions, «afin de mettre la pression sur les troupes» à l'intérieur même de ces villes.

«Mais nous n'attaquons pas au sein» de ces villes, a-t-il précisé.

Au cours des dernières 24 heures, les forces de la coalition ont tiré 12 missiles Tomahawks, notamment contre des systèmes de défense antiaérienne et un site où se trouvaient des missiles sol-sol Scud, et effectué 130 sorties aériennes, dont la moitié par les autres pays de la coalition, a détaillé l'officier américain.

Plus de 350 appareils, dont un peu plus de la moitié sont américains, participent aux opérations, a-t-il dit. Ce chiffre comprend les chasseurs-bombardiers, les avions ravitailleurs, mais aussi les Awacs, avions de brouillage électronique et de reconnaissance, selon le vice-amiral.

La France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Belgique, l'Espagne, le Canada, le Qatar et le Danemark participent aux côtés des États-Unis aux opérations aériennes.

Quelque 38 navires, dont 12 américains, se trouvent au large des côtes libyennes et prennent part aux opérations.