Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a prédit dimanche une «longue guerre», affirmant que «tout le peuple libyen porte des armes» et qu'il va «vaincre», dans un message sonore diffusé par la télévision officielle.

«Nous sommes les victorieux, vous êtes les vaincus. Nous ne nous replierons pas du champ de bataille, car nous défendrons notre terre et notre dignité», a dit le dirigeant libyen dans un message sonore, le deuxième depuis le début samedi après-midi de l'opération militaire internationale, lancée en vertu de la résolution 1973 de l'ONU adoptée jeudi soir.

«Les Libyens portent maintenant les armes. Les mitrailleuses, les bombes et les pistolets distribués à tous les Libyens», a-t-il dit, affirmant que tous les Libyens étaient «prêts à mourir en martyrs».

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, a prédit une «longue guerre».

«Nous allons vous combattre. Nous ne vous laisserons pas notre terre».

«Nous combattons sur un large front, un terrain immense. Vous n'allez pas pouvoir nous vaincre et nous nous ne rendrons pas», a-t-il mis en garde, promettant «une patience sans limites et une guerre longue».

Il a qualifié les membres de la coalition, qui ont mené à partir de samedi des bombardements intensifs, de «terroristes, barbares et monstres», affirmant que son pays ne laisserait «jamais les pays croisés profiter de son pétrole».

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé une vague de plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins qui ont frappé à partir de 19H00 GMT samedi plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte.

«Revenez à la raison. Et pensez que vous allez être vaincus de toute façon», a lancé Mouammar Kadhafi à la coalition.

Le colonel Kadhafi, dont le régime est contesté depuis la mi-février, a menacé par ailleurs d'«achever» tout collaborateur avec l'étranger.

«Nous achèverons tout traître et collaborateur des pays croisés, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, à Benghazi (est) ou ailleurs», a-t-il déclaré au lendemain d'un premier message.