Le Comité international de la Croix-Rouge a mis en garde samedi contre les riques encourus par les civils en Libye où se déroulent de violents combats, et appelé toutes les parties au conflit à se conformer rigoureusement au droit international humanitaire.

«Tandis que les forces internationales lancent leurs premières frappes aériennes, le CICR appelle toutes les parties --les forces internationales, les forces du gouvernement libyen et l'opposition - à se conformer rigoureusement aux règles et aux principes du droit international humanitaire», insiste dan s un communiqué l'organisation humanitaire basée à Genève.

Conformément à son mandat, le CICR appelle les parties à faire en particulier la distinction, en tout temps, entre les civils et les combattants et a rappelé que l'utilisation de boucliers humains est strictement prohibée.

«Le droit international humanitaire interdit strictement toute attaque prenant directement pour cible la population civile», déclare Yves Daccord, directeur général du CICR dans le communiqué.

«Cette branche du droit prohibe également l'utilisation de boucliers humains», ajoute-t-il.

Le CICR demande également «instamment aux parties au conflit d'autoriser les organisations humanitaires à se rendre en toute sécurité dans les zones de combat et de permettre aux personnels de santé et aux ambulances d'accéder aux blessés», ajoute M. Daccord.

Le CICR est présent dans l'est de la Libye depuis plus de trois semaines, peu de temps après que la violence n'éclate il y a un mois.

L'organisation apporte son soutien aux équipes médicales locales et travaille en étroite coopération avec le Croissant-Rouge libyen pour atténuer les souffrances des civils touchés par le conflit.

Elle a aussi visité des détenus à Benghazi. Parallèlement, le CICR poursuit ses démarches pour pouvoir accéder à d'autres régions de Libye, en particulier l'ouest du pays.

Un avion français a tiré samedi contre un véhicule militaire des forces pro-Kadhafi, au cours du premier raid après le feu vert de l'ONU, jeudi soir, au recours à la force pour protéger la population civile contre les attaques du régime du colonel Mouammar Kadhafi.