Les pays qui allient leurs forces pour contraindre le dictateur libyen Mouammar Kadhafi à cesser ses exactions contre la population du pays veulent obtenir sa tête.

«Nous sommes convaincus que si Kadhafi n'a pas la capacité d'imposer tout à fait sa volonté, ses jours seront comptés», a déclaré cet après-midi le premier ministre canadien Stephen Harper, lors d'une conférence de presse tenue à l'ambassade canadienne à Paris.

Le politicien a indiqué que le départ du dirigeant libyen était nécessaire pour empêcher de futurs massacres.

«Nous traitons ici avec un régime qui ne serait pas satisfait de simplement réimposer son autorité sur le pays (...) Il massacrerait chaque individu soupçonné même vaguement de lui avoir manqué de loyauté», a relevé M. Harper.

Le premier ministre a affirmé, à la même occasion, que le régime libyen enfreignait par ses actions la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée jeudi.

«Le cessez-le-feu était un mensonge depuis le début. Toutes les indications sur le terrain vont dans le sens contraire», a ajouté M. Harper, peu de temps après la tenue à l'Élysée d'un sommet regroupant les dirigeants de plusieurs pays qui entendent se charger de l'application de la résolution.

Elle prévoit notamment l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne ainsi que le recours à toute mesure nécessaire pour empêcher le régime libyen de s'en prendre aux populations civiles du pays.

M. Harper a précisé qu'aucun pays n'avait l'intention de déployer des militaires en sol libyen, reprenant l'esprit de la résolution.

Il a néanmoins relevé que les opérations à venir ne seraient pas sans risque, notamment pour le personnel militaire canadien. «Quand on entreprend des actions militaires, essentiellement des actes de guerre, c'est très difficile», a-t-il souligné.