Le Premier ministre britannique David Cameron s'est dit jeudi «extrêmement désolé» du retard pris par son gouvernement dans l'évacuation des ressortissants britanniques bloqués en Libye.

«Je suis extrêmement désolé», a déclaré M. Cameron, interrogé par la télévision britannique BBC à Oman, dernière étape de sa tournée au Proche-Orient.

«Les conditions à l'aéroport (de Tripoli) sont extrêmes», a reconnu le Premier ministre, qui est vivement critiqué dans son pays pour la lenteur avec laquelle son gouvernement a réagi pour organiser le rapatriement des Britanniques de Libye.

Dans un premier temps, Londres avait tablé sur des vols réguliers au départ de la Libye pour leur permettre de rentrer chez eux, mais la plupart étant annulés, le Royaume-Uni a finalement affrété un premier avion charter mercredi.

Cependant, cet appareil a eu des problèmes techniques, et n'a décollé que dans la nuit de mercredi à jeudi avec plusieurs heures de retard. L'appareil a atterri à Tripoli jeudi et est reparti avec 132 passagers, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.

M. Cameron a aussi promis «une enquête» pour déterminer les raisons du retard pris par Londres.

Un autre charter, chargé d'évacuer des Britanniques et des étrangers, a atterri jeudi matin à Londres-Gatwick. Il était affrété par le groupe pétrolier britannique BP, en accord avec les autorités britanniques. L'appareil transportait 79 passagers, selon le ministère britannique des Affaires étrangères, et non quelque 150 comme annoncé précédemment par les autorités aéroportuaires.

Par ailleurs, un avion Hercules de la Royal Air Force est arrivé jeudi matin à Tripoli. Il devait décoller dans la journée avec une cinquantaine de passagers.

Enfin, une frégate de l'armée britannique est en route pour Benghazi (est) d'où elle embarquera des Britanniques.

Mercredi, le chef de la diplomatie William Hague avait affirmé qu'environ 500 Britanniques se trouvaient en Libye.