Au moins 31 combattants prorégime ont été tués en Syrie dans une contre-offensive des jihadistes du groupe État islamique (EI), retranchés dans leur ultime réduit du sud de la capitale Damas, a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les forces de Bachar al-Assad pilonnent depuis plusieurs semaines le camp palestinien de Yarmouk et des quartiers voisins où se trouve l'EI, notamment celui de Hajar al-Aswad, dans la périphérie sud de Damas. Des combats au sol opposent également les deux camps.

Le régime avait récemment réussi à couper une route stratégique reliant les deux zones, selon l'OSDH, mais durant le week-end les jihadistes ont lancé une contre-offensive qui leur a permis de rétablir la liaison.

«Leurs opérations éclairs ont continué depuis, tuant 31 combattants prorégime, la plupart dans des embuscades», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

«Depuis samedi, il n'y a eu aucune avancée stratégique du régime, même si les forces progressent lentement, reprenant quelques positions et immeubles», a-t-il souligné.

Les forces du régime ont repris 60% du quartier de Hajar al-Aswad, mais les jihadistes contrôlent toujours 80% du camp de Yarmouk, selon l'OSDH.

Au total, depuis le lancement de l'offensive du pouvoir syrien à la mi-avril, plus de 150 combattants prorégime ont été tués, ainsi que 120 jihadistes de l'EI, selon l'OSDH.

Avant le début de la guerre en Syrie en 2011, Yarmouk abritait quelque 160 000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens. Aujourd'hui, seules quelques centaines de personnes y vivent encore.

Au moins 47 civils ont également péri dans les combats.

Défait par une vaste opération militaire menée contre son «califat» autoproclamé en 2014 sur un territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie, l'EI ne contrôle plus que moins de 5% du territoire syrien, notamment des zones désertiques du centre et de l'est du pays.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.