Dix-neuf civils dont sept enfants ont péri dans des frappes nocturnes dans une localité tenue par les rebelles dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie en guerre, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon l'ONG, «les raids menés probablement par l'aviation russe ont visé plusieurs habitations à Maarchourine», a précisé Rami Abdel Rahmane, le chef de l'OSDH. La Russie aide militairement le régime dans le conflit.

Parmi les dix-neuf civils tués figurent sept enfants. Treize des morts sont membres d'une même famille, a ajouté M. Abdel Rahmane, dont l'ONG s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie.

Le ministère russe de la Défense, cité par l'agence Interfax, a toutefois démenti toute responsabilité dans ces raids meurtriers, assurant que «les avions de l'armée russe n'ont pas effectué de sorties dans cette zone».

Les habitants de la localité s'employaient mercredi matin à nettoyer les décombres après les destructions occasionnées par les raids. Les secours avaient travaillé la nuit à retirer les morts et les blessés des décombres.

«Ce sont des maisons de civils!» s'est insurgé Zahed Abou Abdo, un habitant.

Vingt-cinq personnes ont été blessées, dont certains grièvement, a ajouté l'OSDH.

La Russie est impliquée militairement dans la guerre en Syrie depuis septembre 2015.

La province d'Idleb est en grande partie contrôlée par Tahrir al-Cham, une coalition djihadiste composée essentiellement de l'ex-branche d'Al-Qaïda dans le pays.

Cette province est l'une des zones de «désescalade» établies en Syrie pour faire baisser les violences, après des accords entre la Russie, l'Iran, autre allié du régime, et la Turquie qui soutient l'opposition au régime Assad.

Déclenché par la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes djihadistes, sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 340 000 morts et des millions de déplacés.