Huit civils ont été tués jeudi en Syrie dans des tirs d'obus du régime sur la Ghouta orientale, région tenue par les rebelles à l'est de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La Ghouta orientale est l'une des quatre zones de désescalade --où une trêve dans les combats doit être observée-- instaurées par les parrains internationaux des belligérants en Syrie.

Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la région est en proie à une importante crise humanitaire, causée par des pénuries de nourriture et de médicaments qui ont provoqué des centaines de cas de malnutrition infantile.

«Six civils, dont un enfant, ont été tués dans des tirs d'artillerie du régime sur la ville de Douma», la plus grande ville de la Ghouta orientale, a indiqué l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre.

Un correspondant de l'AFP à Douma a pu voir des civils transporter des blessés dans une clinique de la ville. Un habitant pleurait à côté d'un de ses proches, tandis qu'un médecin soignait une fillette blessée à la jambe.

Deux civils ont également péri dans des tirs d'obus visant la localité de Saqba, dans la Ghouta, selon l'OSDH.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.