Au moins 16 civils, dont 7 enfants, ont péri jeudi au cours de frappes aériennes russes dans la province syrienne de Deir Ezzor, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Cette province, contrôlée pour moitié par le groupe ultraradical État islamique (EI), est la cible de deux offensives antidjihadistes distinctes: l'une menée par l'armée syrienne soutenue par la Russie, l'autre par une alliance arabo-kurde appuyée par les États-Unis.

«Les civils ont péri alors qu'ils tentaient de traverser le fleuve de l'Euphrate près de la ville de Boukamal», a indiqué l'OSDH.

Les sources sur lesquelles se base l'OSDH identifient les auteurs des frappes en fonction du type d'avion, de leur localisation et des munitions utilisées.

Le 4 octobre, l'OSDH avait déjà rapporté que près de 40 civils, dont des femmes et des enfants, avaient péri dans un raid aérien russe alors qu'ils tentaient de traverser l'Euphrate pour fuir les combats dans la province pétrolière.

Les forces du régime soutenues par l'aviation russe sont parvenues depuis un mois et demi à reprendre à l'EI des dizaines de localités et de villages, mais surtout la quasi-totalité du chef-lieu éponyme et la ville de Mayadine.

Boukamal est le dernier grand bastion urbain de l'EI en Syrie. La reprise de latotalité de la province de Deir Ezzor mettrait de facto fin à la présence de l'organisation djihadiste la plus redoutée au monde en Syrie, à l'exception de petites poches dans le centre du pays.