La coalition dirigée par les États-Unis «acceptera la reddition» des djihadistes du groupe État islamique (EI) retranchés à Raqa, dans le nord de la Syrie, a déclaré vendredi le ministre américain de la Défense Jim Mattis.

«S'ils se rendent, bien sûr que nous accepterons leur reddition», a ajouté M. Mattis, interrogé sur la suspension des discussions en cours pour tenter de faciliter l'évacuation des civils. Mais «les plus fanatiques ne le permettront pas, ils empêchent les civils de s'enfuir vers nos positions... Ils se battront jusqu'au bout».

La coalition n'est pas directement impliquée dans les négociations en vue d'obtenir le départ des civils présents dans les dernières poches tenues par les djihadistes mais elle conseille ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont sur le terrain où ils ont reconquis près de 90% de Raqa.

Les discussions ont achoppé sur l'évacuation des djihadistes de la ville car la coalition et les FDS craignent que ceux qui seraient autorisés à partir ne reprennent les armes un peu plus loin.

C'est pour cette raison que la coalition avait bloqué le mois dernier un convoi de onze autobus --chargés de quelque 150 à 200 djihadistes et 150 à 200 civils présentés comme des membres de leurs familles -- juste avant son arrivée à la frontière irakienne, en bombardant la route et un pont.

«Ce sont eux qui assassinent les gens. Nous, nous sommes les gentils», a ajouté M. Mattis.

«Maintenant que le sol s'effondre sous les pieds de l'EI, ils sont de plus en plus nombreux à se rendre», a-t-il noté. «Nous accepterons leur reddition. (...) Bien sûr ils seront interrogés à des fins de renseignement, ils seront probablement détenus par les FDS ou ceux qui les auront attrapés».

Quelque 4000 civils seraient toujours pris au piège à Raqa, où se trouveraient entre 300 et 400 djihadistes, selon la coalition.