Le groupe État islamique (EI) a revendiqué dans un communiqué l'attentat suicide perpétré lundi contre un commissariat de police à Damas, qui a fait au moins 17 morts, en majorité des membres des services de sécurité.

«Trois soldats du califat équipés d'armes automatiques et de grenades» ont mené l'attaque contre ce commissariat situé à al-Midane, un quartier commerçant du sud de la capitale syrienne, selon ce communiqué.

Le groupe ultraradical, responsable d'atrocité en Irak et en Syrie et d'attentats sanglants à travers le monde, a précisé que ses membres avaient réussi à «franchir les barrages de sécurité autour de la ville» de Damas jusqu'à parvenir au commissariat.

Il a également indiqué que des assaillants avaient pénétré à l'intérieur du commissariat et s'étaient affrontés avec des policiers avant de faire exploser «leurs gilets explosifs».

Un troisième assaillant a mené un attentat suicide à l'extérieur du commissariat.

L'EI est présent encore dans un quartier de Damas, le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, contigu à al-Midane dans le sud de la capitale.

Le ministère de l'Intérieur avait évoqué deux kamikazes. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 17 personnes ont péri dans l'attentat, dont 13 policiers.

Principal bastion du régime de Bachar al-Assad, la capitale syrienne a été secouée par plusieurs attentats sanglants depuis le début de la guerre en 2011, mais elle a été relativement épargnée par les combats.

Le double attentat suicide de lundi intervient au moment où le régime inflige depuis des mois des revers aux djihadistes et aux rebelles à travers le pays.

L'EI a revendiqué cette attaque au lendemain de sa revendication de la fusillade de Las Vegas aux États-Unis, qui a fait au moins 58 morts.