Entre 30 000 et 50 000 civils sont toujours pris au piège à Raqqa, principal bastion du groupe État islamique (EI) en Syrie, que les Forces démocratiques syriennes (FDS, antidjihadistes) tentent de reprendre, a indiqué mardi l'ONU.

«L'ONU estime qu'entre 30 000 et 50 000 personnes restent piégées dans la ville de Raqqa», contre près de 100 000 fin juin, a expliqué le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.

Les chiffres sont incertains en raison des problèmes d'accès.

Alors que dans la ville les stocks en eau, médicaments et autres produits essentiels s'amenuisent, la situation humanitaire «se détériore rapidement», prévient le HCR, qui juge «impératif que les civils piégés puissent sortir en toute sécurité».

L'agence onusienne annonce par ailleurs avoir mis en route le nouveau corridor acheminant de l'aide depuis Alep vers Qamichli (nord-est de Raqqa) afin d'apporter une assistance humanitaire à environ 430 000 personnes dans la province de Raqqa.

«L'ouverture de la route allant d'Alep à Menbij et Qamichli est une percée», se félicite le HCR, qui souligne que la route a été fermée pendant deux ans.

Un premier convoi avec trois camions a atteint Qamichli le 29 juin, suivi de deux autres convois les 4 et 10 juillet. Un quatrième convoi était en route mardi.

L'EI a pris le contrôle de Raqqa en 2014, transformant de fait la ville en «califat» autodéclaré. Quelque 300 000 civils vivaient à Raqqa, dont 80 000 déplacés venant de diverses régions de Syrie, quand le groupe islamique a pris le contrôle de la ville.