L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a déclaré mercredi «ne pas attendre de percée immédiate» lors des pourparlers de paix de Genève, mais a espéré que les parties puissent profiter de cet «élan positif» pour trouver un accord.

Lors d'une conférence de presse à la veille de la reprise des discussions, Staffan de Mistura a par ailleurs annoncé que la Russie avait demandé au gouvernement syrien de stopper les raids aériens pendant la durée des pourparlers.

«Est-ce que j'attends une percée immédiate? Non, je n'attends pas de percée immédiate (...), mais le début d'une série de rounds», a déclaré M. De Mistura.

La délégation du gouvernement de Damas et celle du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l'opposition, sont déjà arrivées à Genève. Mais le médiateur a indiqué que d'autres délégations étaient attendues, sans autres précisions.

Interrogé sur le format de ce quatrième «round» de négociations, après les trois organisés l'an dernier, il s'est refusé à dire si les délégations avaient accepté cette fois de se parler directement autour d'une table.

«Je veux d'abord en parler avec les délégations demain matin lors de rencontres bilatérales», a-t-il dit.

Avant la conférence de presse, M. De Mistura avait participé à la réunion hebdomadaire du Groupe de travail sur le cessez-le-feu au siège des Nations unies à Genève.

Il a révélé que le représentant de la Russie avait à cette occasion «annoncé à tout le monde qu'elle (la Russie) avait formellement demandé au gouvernement syrien de laisser le ciel (syrien) silencieux pendant les discussions».

La Russie, la Turquie et l'Iran avaient réussi fin décembre à imposer une trêve qui, malgré des violations répétées, a permis de réduire l'intensité des combats en Syrie.

Toutefois, depuis quelques jours, les forces gouvernementales bombardent les positions rebelles près de Damas et dans la province de Homs (centre).

L'opposition dénonce un «message sanglant» destiné à saboter les négociations de Genève.