« Le moment est crucial. Entre maintenant et septembre nous avons une fenêtre encore ouverte pour trouver une formule combinant la lutte contre Daesh [acronyme arabe de l'EI, NDLR] et Al-Nosra [le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, NDLR] avec la transition politique », a déclaré M. de Mistura à Rome.

L'envoyé spécial de l'ONU a estimé en outre, après un entretien avec le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni, que « la clé réside dans une possible entente entre la Russie et les États-Unis ».

Ces deux pays « ont démontré qu'ils étaient capables de se mettre d'accord et les autres suivent », a-t-il ajouté.

M. de Mistura a par ailleurs confirmé « la ferme intention » du secrétaire général de l'ONU et la sienne « de relancer les négociations sur la Syrie [...] le plus rapidement possible ».

Il y a moins de deux semaines, M. de Mistura avait déjà indiqué au siège de l'ONU qu'il espérait toujours convoquer une nouvelle session de négociations de paix au mois de juillet.

« Nous visons juillet mais pas à n'importe quel prix et pas sans garanties », avait-il déclaré après avoir rencontré le Conseil de sécurité de l'ONU à huis clos.

Il avait expliqué vouloir s'assurer que « quand nous convoquerons les négociations, il y aura une possibilité de progresser vers une transition politique d'ici août ».

Il s'agit d'un des principaux points d'achoppement des négociations entre le pouvoir syrien et l'opposition armée, qui s'opposent sur le rôle que jouerait le président Bachar al-Assad dans une transition.

Deux sessions de pourparlers de paix indirects intersyriens se sont tenues depuis le début de l'année à Genève, sans avancée. Selon la feuille de route fixée par l'ONU, les pourparlers devaient aboutir à la mise en oeuvre d'un organe de transition d'ici le 1er août, la rédaction d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections mi-2017.