Les demandes des rebelles syriens qui réclament une aide internationale pour les zones assiégées dans le pays sont « légitimes » mais ne doivent pas les écarter de la table des négociations, qui s'ouvrent pour un nouveau cycle vendredi à Genève, a estimé Washington jeudi.

La principale coalition d'opposition en Syrie a annoncé plus tôt jeudi qu'elle ne participerait pas aux pourparlers de paix sous égide des Nations unies tant qu'un accord n'est pas trouvé pour acheminer vivres et soins pour les civils se trouvant dans des zones en état de siège.

La diplomatie américaine insiste de son côté sur l'importance de maintenir un élan qui mènerait à une résolution pacifique du conflit qui ravage la Syrie depuis cinq ans, faisant plus de 260 000 morts.

« Il s'agit d'une occasion vraiment historique pour eux d'aller à Genève pour proposer des moyens sérieux, pratiques d'instaurer un cessez-le-feu et d'autres mesures pour créer de la confiance », a déclaré le porte-parole du département d'État américain, Mark Toner.

« Et nous continuons de penser qu'ils devraient la saisir sans condition préalable », a-t-il expliqué, ajoutant que « ces demandes, bien que légitimes, ne devraient pas empêcher les pourparlers d'aller de l'avant ».

Le porte-parole de la diplomatie américaine a évoqué une estimation de l'ONU selon laquelle 486 000 Syriens sont pris au piège dans des zones assiégées, dont 274 000 sont encerclés par les forces du régime de Bachar al-Assad.

« Toutes les parties doivent permettre de façon immédiate, inconditionnelle et sans entrave à l'aide humanitaire d'être acheminée vers ceux qui en ont besoin dans toutes ces zones assiégées », a poursuivi Mark Toner.