L'Organisation des Nations unies (ONU) s'affaire à organiser des discussions de paix entre les parties en guerre en Syrie afin d'obtenir un cessez-le-feu national au début du mois de janvier, a indiqué jeudi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Les deux rondes de discussions qui se sont tenues à Vienne, en présence de joueurs importants qui soutiennent les parties opposées, ont créé une « nouvelle impulsion », a dit M. Ban à des journalistes.

Selon lui, il est donc essentiel d'agir rapidement pour mettre fin à ce conflit civil, qui dure depuis près de cinq ans et a tué plus de 250 000 personnes. La guerre en Syrie a servi de terreau idéal pour les extrémistes, croit l'ONU, et a poussé des millions de personnes à fuir vers les pays voisins et l'Europe.

Le mois dernier, les ministres des Affaires étrangères d'environ 20 pays se sont réunis à Vienne et ont adopté un plan ambitieux, quoiqu'incomplet, qui fixe au 1er janvier la date-butoir pour le début des discussions entre le gouvernement du président Bachar al-Assad et les groupes d'opposition.

En six mois, ces négociations devront convenir d'un gouvernement de transition « crédible, inclusif et non confessionnel » qui établira un échéancier pour élaborer une nouvelle Constitution et tenir des élections - supervisées par l'ONU - dans les 18 mois suivants.

M. Ban s'attend à ce qu'une troisième ronde de discussions se tienne à New York, mais il ne confirme pas la rumeur voulant que ce soit le 18 décembre.

D'après le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, les responsables tentent de réunir les délégués concernés le plus tôt possible.

M. Ban espère en outre que le cessez-le-feu soit en vigueur dès janvier.

À Vienne, les ministres n'ont pas réussi à obtenir un consensus sur quels groupes ne seraient pas protégés par le cessez-le-feu, sauf l'organisation État islamique et les filiales d'Al-Qaïda. La Jordanie supervisera le processus qui identifiera les groupes qui seront considérés comme « terroristes », et l'Arabie saoudite tentera de réunir les groupes d'opposition. Les délégués saoudiens devraient tenir une rencontre avec ces groupes à la mi-décembre.

La semaine dernière, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les discussions de paix ne pouvaient se dérouler tant que toutes les parties n'auraient pas déterminé quels groupes iront sur la liste terroriste.