Au moins 35 Syriens, patients et personnel médical, ont été tués et 72 blessés au cours d'une «récente et significative augmentation» de frappes aériennes sur des hôpitaux en Syrie, a affirmé jeudi Médecins sans Frontières (MSF).

L'accroissement des frappes aériennes dont l'organisation n'a pas identifié l'origine et qui ont débuté fin septembre, ont touché 12 hôpitaux dans les provinces d'Idleb (ouest), Alep (nord) et Hama (centre), dont six soutenus par MSF, a indiqué le communiqué.

«Au total, six hôpitaux ont été contraints de cesser leurs activités... et quatre ambulances ont été détruites. Un seul a rouvert mais l'accès aux services d'urgences, de maternité, de pédiatrie et de soins primaires demeure gravement compromis dans ces zones».

Selon le texte, «des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leur domicile», en raison des attaques.

«Après plus de quatre ans de guerre, je reste sidéré de voir combien le Droit international humanitaire peut être aussi facilement bafoué par les différentes parties impliquées dans le conflit», a affirmé Sylvain Groulx, le chef de mission de MSF en Syrie.

Le conflit en Syrie déclenché en mars 2011 a déjà fait plus de 250 000 morts, 6,5 millions de déplacés à l'intérieur du pays et 4,2 millions de réfugiés à l'étranger.