Plus de 20 personnes, dont de nombreux enfants, ont été tuées et des dizaines d'autres blessées, lundi en Syrie, dans des frappes aériennes menées contre une ville contrôlée par le groupe armé État islamique (ÉI), ont indiqué l'ÉI et des militants.

Les frappes, qui visaient la ville de Manbij, dans la province d'Alep, ont fort probablement été menées par des avions de l'armée syrienne, croit l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Selon l'organisme établi en Grande-Bretagne, le bilan des morts pourrait s'alourdir car plusieurs blessés ont été gravement atteints.

Des comptes Twitter et Facebook liés au groupe État islamique font état de 26 morts et d'une centaine de blessés.

Les avions de chasse syriens ciblent souvent des villes contrôlées par l'ÉI dans le nord du pays, des frappes qui touchent aussi les populations civiles. La coalition menée par les États-Unis mène aussi des frappes aériennes quotidiennes contre des positions de l'ÉI en Syrie mais les deux états-majors soutiennent qu'ils ne se concertent pas dans leurs opérations.

Par ailleurs, en Irak, des militants d'ÉI ont fait exploser un stade dans la province d'Anbar, dans l'ouest du pays, qui servait au cours des derniers mois de base militaire, ont indiqué lundi des responsables. On ne sait pas encore si des membres des Forces populaires de mobilisation se trouvaient dans le stade lorsqu'il a été détruit, dimanche. Le stade était situé tout près de la ville de Ramadi, contrôlée depuis mai dernier par des militants d'ÉI.

La coalition mène d'intenses frappes aériennes dans la province d'Anbar pour aider le gouvernement irakien à reprendre le contrôle de cette région très volatile.

Le groupe armé État islamique contrôle environ le tiers de l'Irak et de la Syrie, où il soumet la population à son «califat» de stricte obédience sunnite. Il mène de fréquentes offensives contre les forces de sécurité irakiennes pour déstabiliser le gouvernement chiite en place à Bagdad.