Human Rights Watch (HRW) a indiqué mercredi que des groupes armés syriens retenaient en otages 54 femmes et enfants et les a pressés de les libérer, soulignant que le fait de retenir des civils pouvait s'apparenter à un crime de guerre.

Selon l'ONG basée à New York, ces 54 personnes, parmi lesquelles 34 enfants, sont retenues depuis un an après leur capture dans la ville côtière syrienne de Lattaquié lors d'une offensive rebelle.

Un groupe de 40 otages avait été libéré en mai à la faveur d'un accord inédit entre les protagonistes qui avait permis l'évacuation des rebelles syriens de la Vieille ville de Homs, assiégée depuis deux ans par le régime.

Mais un groupe de 54 femmes et enfants est toujours retenu apparemment dans «l'objectif notamment de les échanger avec des personnes détenues dans les prisons du régime», estime HRW.

«Depuis un an, des familles attendent d'être réunies alors que le gouvernement et les groupes rebelles négocient leur sort», ajoute Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

«La vie des civils ne doit pas faire l'objet de marchandages entre les belligérants», a dit HRW appelant à «la libération immédiate» des otages, sans identifier le groupe qui les détenait.

Depuis le début en mars 2011 de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est transformée en un conflit complexe et dévastateur, les violences ont fait plus de 170 000 morts et a poussé la moitié des habitants de Syrie à fuir leur foyer.