Près de 850 détenus sont morts dans les prisons du régime syrien depuis le début de l'année sous la torture ou victimes d'exécutions sommaires, a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

«Depuis le début de l'année et jusqu'au 13 mai, 847 détenus, dont 15 ayant moins de 18 ans et six femmes, sont morts dans les prisons, les geôles des services de sécurité et les casernes de l'armée», a indiqué cette organisation, ajoutant que leur «décès a été notifié aux familles et aux proches».

«Toutes ces personnes ont perdu la vie à cause de la torture, des exécutions sommaires, des mauvais traitements, des mauvaises conditions de détention, dont le manque de nourriture, et parce qu'ils n'ont pu obtenir les médicaments dont ils avaient besoin», assure l'OSDH.

Mais pour cette organisation, qui s'appuie sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires dans tout le pays, le nombre de morts est en fait bien plus grand, car sur les dizaines de milliers de détenus aux mains du régime, 18 000 sont portés disparus et l'OSDH craint qu'ils aient trépassé.

«Le nombre de victimes augmente, car il n'y a aucune mesure prise pour dissuader le régime qui rend les corps comme si de rien n'était. Quand le criminel sait qu'il n'aura aucun compte à rendre, il continue ses crimes», a assuré à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

La guerre en Syrie a fait plus de 150 000 morts depuis trois ans, et des millions de réfugiés et déplacés.