Au moins 26 personnes sont mortes, en majorité des combattants rebelles, dans l'explosion d'une voiture piégée mercredi dans le nord de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attentat a eu lieu à Jaraboulous, dans la province d'Alep, où rebelles et jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), autrefois alliés contre le régime, s'affrontent depuis plusieurs jours.

Parmi les morts figurent trois civils, précise l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Son directeur, Rami Abdel Rahmane, a expliqué à l'AFP que l'attaque était probablement «un attentat suicide commis par l'EIIL», après que les jihadistes ont perdu du terrain face aux rebelles dans la ville.

Des militants de la province d'Alep ont affirmé que deux voitures avaient explosé à Jaraboulous, à quelques minutes d'intervalles.

«Deux voitures piégées ont explosé à Jaraboulous, l'une près d'une école agricole, l'autre près de la prison, selon Nazeer al-Khatib, un citoyen-journaliste qui contribue au réseau Shahba Press. Les deux sites étaient utilisés comme base par les rebelles combattants l'EIIL, a-t-il ajouté.

Jaraboulous, qui était aux mains des jihadistes, subit l'offensive des islamistes modérés depuis lundi. Les rebelles veulent reprendre cette ville stratégique, car elle est située sur la frontière turque.

Depuis le 3 janvier, le Front islamique, le Front révolutionnaire syrien et l'Armée des moujahidines ont lancé l'offensive contre l'EIIL, qu'ils accusent de multiples exactions et de volonté d'hégémonie.

S'ils ont engrangé quelques victoires dans les provinces d'Alep et d'Idelb, ils ont perdu la province de Raqa, reprise par l'EIIL.

Le 6 janvier, le commandant de l'EIIL Abou Baraa avait mis en garde les rebelles, annonçant que les jihadistes organiseraient des attentats suicide s'ils n'arrêtaient pas leur offensive. Il a été tué mercredi dans une attaque des rebelles contre la province d'Idleb.