L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a adopté vendredi le plan de destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014, a annoncé un porte-parole de l'OIAC.

«Le plan est adopté», a déclaré à l'AFP Christian Chartier, porte-parole de l'OIAC, à l'issue d'une réunion des 41 membres du Conseil exécutif de l'OIAC à La Haye.

Vendredi était la date butoir pour l'approbation par l'OIAC d'un calendrier en vue de la destruction de plus de 1000 tonnes d'armes chimiques en Syrie, aux termes d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter des frappes américaines sur ce pays.

Les discussions au siège de l'OIAC ont été interrompues deux fois avant qu'un accord ne soit trouvé.

Une équipe conjointe de l'ONU et de l'OIAC se trouve en Syrie depuis octobre afin d'inspecter l'arsenal chimique syrien ainsi que les installations de production.

La destruction des sites déclarés de production d'armes chimiques a été achevée en octobre ou toutes les armes et produits chimiques précurseurs placés sous scellés, avait indiqué fin octobre l'OIAC avant l'échéance du 1er novembre, date butoir fixée pour cette phase du processus par une résolution de l'ONU.

Les inspecteurs travaillent «dans une zone de guerre, dans des conditions extrêmes pour ce qui concerne la sécurité», a déclaré Sigrid Kaag, la coordinatrice de la mission conjointe OIAC-ONU, lors de la réunion de vendredi.

Le plan russo-américain de désarmement chimique de la Syrie a été approuvé en septembre par le Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui a permis d'éviter des frappes américaines, à la suite d'une attaque chimique le 21 août près de Damas ayant fait des centaines de morts.

Cette attaque chimique est attribuée notamment par les Occidentaux au régime de Bachar al-Assad. Damas, soutenu par Moscou, nie toute implication et déclare qu'il s'agissait d'une provocation de la rébellion visant à provoquer des frappes occidentales.