Les experts chargés de la destruction de l'arsenal chimique syrien ont désormais inspecté 22 des 23 sites déclarés par la Syrie, a annoncé jeudi l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OAIC).

L'OIAC a précisé avoir inspecté à l'aide de caméras protégées un des sites jusqu'à présent évités pour des raisons de sécurité. «La mission conjointe OIAC-ONU a désormais vérifié 22 des 23 sites», selon un communiqué.

«Conformément aux déclarations de la Syrie, le site était en effet démantelé et abandonné depuis longtemps, son bâtiment vide portant d'importantes traces de dommages résultant de combats».

La vérification du site a été effectuée à l'aide de caméras protégées «opérées par du personnel syrien sous contrôle de l'équipe d'inspection», a précisé la même source. «La position géographique précise du site, l'heure d'enregistrement des images, ainsi que ces dernières ont été complètement authentifiées».

L'OIAC, qui avait reçu le prix Nobel de la paix début octobre, est chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien à la suite d'une résolution historique des Nations unies.

La résolution de l'ONU avait été adoptée dans la foulée d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine, brandie après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas.

L'OIAC avait annoncé le 31 octobre que 21 des 23 sites déclarés par la Syrie avaient été inspectés, les deux sites restants ayant été évités pour des raisons de sécurité.

L'organisation avait également assuré que les experts avaient placé plus de 1000 tonnes d'agents chimiques et d'armes chimiques sous scellés et que les sites de production avaient été rendus inutilisables.

Le Conseil exécutif de l'OIAC doit adopter d'ici au 15 novembre une feuille de route pour la destruction de l'arsenal chimique sur la base d'un document, un «plan général de destruction» rendu par la Syrie le 24 octobre.