Le chef du front al-Nosra, Abou Mohammed al-Joulani, un jihadiste qui avait fait allégeance à Al-Qaïda, annoncé comme mort par la télévision publique syrienne, est en bonne santé, a déclaré samedi le front dans un communiqué.

«Ce qui a été annoncé par une chaîne de télévision seulement, l'assassinat de l'émir du Front Al-Nosra, était un mensonge», a déclaré l'organisation.

La télévision publique syrienne avait annoncé vendredi soir la mort du chef du front al-Nosra, mais l'agence officielle Sana a rapidement retiré son alerte sur cette information.

En avril, Abou Mohammed al-Joulani avait annoncé qu'il prêtait allégeance au chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, mais avait décliné le parrainage de la branche irakienne du réseau extrémiste, tout en admettant recevoir son appui militant et financier.

En mai, l'OSDH avait annoncé qu'Abou Mohammed al-Joulani avait été blessé à un pied dans un bombardement l'ayant visé dans le sud de la région de Damas. Le front al-Nosra avait ensuite démenti l'information, tout en assurant que même si un dirigeant était blessé ou tué, la «guerre sainte» se poursuivrait.

Classé «organisation terroriste» par Washington, le front al-Nosra s'est fait connaître en Syrie par des attentats suicide, avant de devenir une redoutable force armée combattant aux côtés des insurgés contre le régime du président Bachar al-Assad.

Ce groupe, formé de combattants syriens et de volontaires étrangers, a pour ambition d'instaurer un État islamique dans la Syrie de l'après-Assad, ce que rejette l'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion.