Le secrétaire d'État américain John Kerry a exhorté jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter «la semaine prochaine» une éventuelle résolution contraignant la Syrie à respecter un plan de démantèlement de son arsenal chimique.

«Le Conseil de sécurité doit se préparer à agir la semaine prochaine», a déclaré M. Kerry lors d'une intervention surprise au département d'État, avant de se rendre dimanche à l'Assemblée générale des Nations unies.

Aux yeux du chef de la diplomatie américaine, «il est vital que la communauté internationale s'exprime haut et fort» dans les prochains jours à l'ONU.

Il faut, a martelé M. Kerry, parvenir à un texte du Conseil de sécurité qui «exprime dans les termes les plus forts possibles l'importance d'une action exécutoire pour que la planète se débarrasse des armes chimiques syriennes».

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) s'évertuent depuis lundi à trouver un terrain d'entente pour accoucher d'une résolution «forte et contraignante» contre la Syrie pour que le pays détruise effectivement ses armes chimiques.

Après avoir vanté pendant des jours les mérites de frappes militaires contre la Syrie, M. Kerry a scellé le 14 septembre à Genève un accord avec son homologue russe Sergueï Lavrov prévoyant le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

Pour faire appliquer cet engagement, l'allié russe de Damas est opposé à toute référence à un éventuel recours à la force.

Dans un entretien diffusé mercredi soir par FoxNews, le président syrien Bachar al-Assad a annoncé que son pays détruirait bien ses armes chimiques, une opération qui coûtera un milliard de dollars et qui durera un an.