Les experts de l'ONU ont terminé leur travail en Syrie et vont désormais «rapidement» faire un rapport sur l'usage éventuel d'armes chimiques dans le conflit syrien, a déclaré vendredi le porte-parole des Nations unies.

«L'équipe a terminé de récolter des échantillons et des indices», a déclaré Martin Nesirky à des journalistes. «Ses membres préparent maintenant leur départ et quitteront Damas, puis la Syrie demain» samedi, a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a-t-il ajouté, est disposé à rendre compte si besoin est de leur enquête au Conseil de sécurité dès ce week-end. Aucun pays membre n'a encore réclamé une telle réunion.

M. Ban a reçu vendredi pendant un peu plus d'un heure les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) pour évoquer le déroulement de l'enquête. À leur sortie, les ambassadeurs n'ont donné aucune précision sur la teneur de l'entretien. Washington et Paris se préparent à une éventuelle action militaire en Syrie alors que Moscou et Pékin y sont opposés.

La haute représentante de l'ONU pour le désarmement Angela Kane a quitté Damas vendredi et rendra compte à Ban Ki-moon de sa mission samedi à New York, a précisé M. Nesirky. Des interprètes et le personnel auxiliaire de l'équipe d'experts sont aussi partis vendredi.

Les 13 experts dirigés par le Dr Aake Sellström vont amener les échantillons, prélevés sur le site présumé d'un massacre à l'arme chimique près de Damas, à des laboratoires en Europe pour analyse. «L'équipe du Dr Sellström fait tout son possible pour mener rapidement le processus d'analyse», a indiqué M. Nesirky, tout en soulignant «la nécessité de faire attention» pour ne pas détériorer les éléments recueillis.

Le rapport final qu'écriront les experts sera distribué à tous les États membres de l'ONU, a-t-il ajouté.