Le Kurdistan irakien a fixé à 3000 par jour le nombre de réfugiés syriens pouvant traverser la frontière, après l'arrivée massive de 30 000 d'entre eux en quelques jours, a annoncé mardi à Genève un porte-parole de l'OIM (Organisation internationale des migrations).

Une nouvelle vague de Kurdes syriens est entrée dans le nord de l'Irak la semaine dernière, pour fuir les combats entre les forces kurdes et les islamistes rebelles, ainsi qu'un effondrement de l'économie.

Jumbe Omari Jumbe, porte-parole de l'OIM, a déclaré que les autorités de la région irakienne du Kurdistan ont imposé un quota journalier, bien qu'il ne soit pas appliqué à la lettre.

«Aujourd'hui, ils ont autorisé 3000 personnes à entrer, tout comme hier, alors qu'en fin de compte, 5000 ont été autorisées à traverser la frontière lundi», a-t-il dit à la presse à Genève.

Selon M. Jumbe, les réfugiés qui entrent en Irak sont épuisés et déshydratés, après avoir longtemps marché dans le désert, sous des températures élevées.

Cet afflux soudain de réfugiés syriens, en majorité kurdes, contraste avec le nombre relativement réduit de réfugiés que l'Irak accueillait jusque-là -154 000 selon l'ONU avant le flux débuté jeudi dernier - comparé aux autres pays frontaliers de la Syrie, Liban et Jordanie en tête.

Au total, près de deux millions de Syriens ont fui le pays depuis le début du conflit.

Les tensions qui traversent le Kurdistan irakien et la crainte de voir le conflit syrien déborder de l'autre côté de la frontière avaient poussé les autorités kurdes irakiennes à fermer la frontière en mai.

Certaines restrictions ont été levées le mois dernier, mais le nombre de personnes autorisées à franchir la frontière était jusqu'alors resté restreint.