L'ONU a accepté l'invitation adressée par le gouvernement syrien à deux de ses hauts responsables à venir à Damas pour des discussions sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit, a indiqué mercredi son porte-parole Martin Nesirky.

L'invitation était adressée à Ake Sellstrom, un scientifique suédois nommé en mars par les Nations unies pour diriger une mission d'enquête sur les armes chimiques en Syrie, et à Angela Kane, la haute représentante de l'ONU pour le désarmement.

Le Dr Sellstrom et Mme Kane «ont accepté l'invitation du gouvernement syrien à se rendre à Damas pour terminer les consultations sur les modalités de coopération requises» pour une éventuelle mission sur place des enquêteurs de l'ONU, a précisé le porte-parole. Il n'a pas donné de date pour cette visite.

Il rendait compte d'un entretien mercredi du Dr Sellstrom avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

En annonçant cette invitation, l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari avait bien précisé que son gouvernement n'avait pas changé d'avis sur l'ampleur et la finalité de la mission d'enquête de l'ONU.

Le régime insiste pour que les enquêteurs onusiens se concentrent sur un incident attribué par Damas à l'opposition syrienne et survenu en mars dernier à Khan al-Assal, près d'Alep (nord).

Selon l'ONU, Damas refuse que les enquêteurs se penchent aussi sur des accusations similaires portées contre l'armée syrienne par Londres et Paris concernant des incidents à Khan al-Assal ainsi qu'à Homs, le 23 décembre 2012.

Cette divergence a empêché jusqu'à présent la mission d'enquête des Nations unies de se rendre sur place pour recueillir témoignages et échantillons.

Dès que l'invitation syrienne avait été lancée, l'ONU avait réaffirmé qu'elle voulait un «large accès aux zones qui font l'objet d'accusations».